Maxime VÉTIER (doctorant)

École doctorale : CLESCO
Équipe de recherche : UMR EFTS
Direction : Alfredo Lescano (ENSFEA)

Titre : Lexique du travail et Front populaire : analyse de trajectoires sémantiques (im)productives.

Résumé : L’objectif de cette thèse est de décrire les trajectoires des entités sémantiques mobilisées par les accords de Matignon (1936) : quelles sont leurs prémices ? comment évoluent-elles à la suite des accords ? Pour ce faire, nous nous attarderons sur la période de l’entre-deux-guerres.
Nous adopterons la perspective du Programme des programmes (Camus et Lescano, 2021) qui considère que les entités sémantiques ne sont que des puissances d’agir situées au sein d’un espace sémantique et orientées vers l’accomplissement de pratiques discursives et non discursives. Nous ferons l’hypothèse que la configuration d’un espace sémantique peut rendre une entité sémantique plus ou moins productive. Dès lors, étudier l’évolution d’un espace sémantique renvient à rendre compte des trajectoires productives ou improductives de certaines entités sémantiques.
À partir de l’observation des conflits relatifs au travail dans l’entre-deux-guerres, nous chercherons à décrire des phénomènes qui rendent compte de la productivité ou non d’entités sémantiques : qu’est-ce qui a permis à certaines entités sémantiques d’être instituées ou non dans le droit du travail ? quelle est la nature des relations qu’entretiennent les entités sémantiques avec les pratiques ? quels sont les facteurs qui font évoluer les agencements dans lesquels sont prises les entités sémantiques ?
Notre étude suggère que le sens est central dans les processus socio-historiques et elle cherchera à décrire la dimension sémantique dans l’évolution du rapport entre travailleurs et patron lors du Front populaire.

Mots-clés : programme des programmes ; sémantique argumentative ; analyse de discours ; politique ; conflits sociaux ; pratiques.

 
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