Témoignages

Rencontre avec Laureline partie en mobilité Erasmus+ en Islande

portrait de Laureline

Laureline, pouvez-vous nous parler de vous ?

« Je suis enseignante stagiaire de biologie-écologie. J’ai passé l’année 2022-2023 en stage au lycée Terre d’horizon en Isère et 10 semaines en formation à l’Ensfea.
L’année prochaine je serai affectée au lycée d’Aulne-Châteaulin.
J’ai souhaité me reconvertir et devenir enseignante après avoir été consultante dans le domaine de l’environnement.
J’ai beaucoup voyagé pendant mon cursus universitaire ».

Vous revenez d’une mobilité Erasmus+, où étiez-vous et dans quel cadre ?

« Je suis partie 10 jours en observation de poste auprès d’une enseignante en biologie dans le lycée général et technique de Gardabaer (Garðabær) proche de Reykjavik en Islande. J’y ai aussi rencontré les différentes équipes pédagogiques pour échanger sur les thématiques qui m’intéressent comme l’inclusion ou l’individualisation des apprentissages.
Voyager est toujours enrichissant, professionnellement comme personnellement. Les systèmes éducatifs sont différents, nous ne fonctionnons pas de la même façon. J’ai découvert en Islande une autre approche, celle des pays nordiques.

photo de la bibliothèque du Lycée islandais

Vous pouvez nous en dire un peu plus ?

« J’ai pu prendre du recul, m’interroger sur des pratiques, découvrir des pédagogies qu’on imaginait pas. Cela permet aussi de tisser des liens, construire des réseaux.
Deux choses m’ont particulièrement marquée :
La première, c’est l’individualisation de l’enseignement. Il n’y a pas vraiment de classes mais plutôt des groupes par modules et des socles communs. Il n’y a pas non plus de rythme prédéfini et imposé. Les modalités d’apprentissage sont d’une grande flexibilité. Chacun avance à son rythme. Le temps imparti pour le travail diffère d’un élève à l’autre. Les seules échéances communes ce sont les évaluations.
La seconde, c’est la connexion élève/enseignant qui tend davantage vers un rapport d’égal à égal, une relation plus à l’adulte. Certainement parce que les élèves travaillent tous après les cours qui s’arrêtent à 15h. Il y a une forme d’auto-responsabilisation, moins de « maternage ». Par exemple, les élèves peuvent boire, manger, jouer, lire ou regarder un film pendant les cours. Ils se confrontent aux limites de leur liberté par eux-mêmes.
D’une manière générale, j’ai trouvé l’Islande ultra organisée et cela se répercute dans le système éducatif. Dès la rentrée, tout est calé : les dates des évaluations, leur contenu, leur pourcentage, les modalités d’évaluation… »

coulée de lave en Islande

Que conseilleriez-vous à de futurs partants ?

« Ne pas hésiter ! Il faut se lancer, contacter directement les établissements, être moteur de sa mobilité ! Les établissements sont toujours prêts à accueillir, c’est enrichissant pour eux aussi.
Pendant notre année de stage, c’est plus facile de partir parce que nos classes peuvent éventuellement être prise en charge par notre maitre de stage. Pendant les vacances scolaires, c’est plus difficile parce que les rythmes sont relativement les mêmes en Europe.
A l’Ensfea, nous sommes dans l’apprentissage, la mobilité c’est donc complémentaire et nous avons aussi l’appui et l’accompagnement de la direction des relations internationales. C’est un interlocuteur identifié facilitateur des démarches administratives.
Pour ma part, je souhaite continuer à voyager et découvrir d’autres environnement de travail. Si l’occasion ne se présente pas, ce n’est pas grave, je la créerais ! ».

Prise de notes illustrées de Lauréline durant sa mobilité

 
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