Léa ROUX (doctorante)

École doctorale : ALLPH@
Équipes de recherche : UMR EFTS et CRBE

Direction : Cécile Gardiès (ENSFEA) & Joël White (ENSFEA)

Titre : Étude des liens entre médiation des savoirs et formes scolaires : école hors les murs dans au sein des collectifs du vivant.

Résumé :Le projet s’intéresse aux liens entre la médiation des savoirs et les formes scolaires, en particulier dans le cadre de « l’école hors les murs » au sein des collectifs du vivant. Il s’inscrit dans le champ des Sciences de l’éducation et de la formation, en partenariat avec l’UMR EFTS et l’école doctorale ALLPHA.
Problématique : La thèse part du constat que la forme scolaire classique, dominante en France, ne garantit pas l’égalité des chances pour tous, en raison d’un « curriculum caché » qui favorise certains élèves selon leurs origines sociales et leur relation à la culture scolaire. Le décrochage scolaire est en partie lié à ces inégalités de trajectoires d’apprentissage. Le projet s’appuie sur le développement, depuis 2014, de démarches d’enseignement agricole axées sur la transition agroécologique, et s’inspire des pratiques d’« école de la forêt » pour interroger l’intégration des milieux vivants dans les dispositifs pédagogiques et leur impact sur la médiation des savoirs et la réduction des inégalités.
Questions de recherche : Le travail s’articule autour de plusieurs questions :
– L’école dans les milieux vivants favorise-t-elle la médiation des savoirs et diminue-t-elle les
inégalités scolaires ?
– Peut-on analyser la circulation et la transformation des savoirs via les dimensions langagières, symboliques et logistiques de la médiation dans ce contexte ?
– Le lien à la biophilie (relation au vivant) chez les adolescents permet-il un engagement spécifique dans les apprentissages proposés dans cette forme scolaire ?
Approche théorique : Le projet mobilise les concepts de médiation (traduction, lien, connexion) et de savoirs, en intégrant trois dimensions : langagière, logistique (dispositifs matériels), et symbolique/sociale (normes, valeurs, attentes). Il différencie savoir, connaissance et information et place la médiation comme processus clé d’appropriation et de partage des savoirs dans les situations pédagogiques et institutionnelles.
Méthodologie : La démarche adoptée sera une recherche collaborative qualitative, menée avec des enseignants de biologie-écologie volontaires d’établissements d’enseignement agricole sur quatre ans.
– Observation et analyse de séances pédagogiques en extérieur (dix séances filmées).
– Collecte de documents : traces d’activités, évaluations des élèves, supports de cours.
– Entretiens semi-directifs avec les enseignants et questionnaires aux élèves post-séance et à 6 mois.
L’analyse sera centrée sur le repérage systémique des unités de sens via l’analyse de contenu, en combinant les trois dimensions de la médiation afin de caractériser les circulations de savoirs et les éventuels effets du dispositif sur les inégalités et l’engagement scolaire.
Ce projet vise donc à mieux comprendre en quoi l’extension de la classe dans les collectifs du vivants peut transformer les modes d’apprentissage, favoriser la médiation des savoirs et réduire les inégalités scolaires, via une étude approfondie d’un dispositif expérimental en enseignement agricole.

Mots-clés : médiation des savoirs ; forme scolaire ; école hors les murs ; biophilie ; inégalités scolaires ; recherche collaborative.

 
Haut de page ↑